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(2000-2004)



DIMANCHE 23 JUIN : 11 h 30, au Luminor Hotel de ville


Nous 2
2002, 63"

Nous 2, un film d’amour avec Tristan à Zurich.

La suite de Nous (love no end), deux ans après.
« Je fais ce film pour savoir... Olala... si je t’aime encore. Après tout ce temps, toutes ces années, après toute cette souffrance... »

Commentaires de tout : la gare de Zurich, la Suisse, l'appartement de Tristan, le nouveau bureau et le nouveau chat - « ça s'est vachement humanisé ici » -, les dessins pornos de Roger - « là c'est quand même beau parce que c'est l'âme du poil » -, les toilettes, lui-même - « un petit plan auto-représentatif »… « Y'a des gens qui viennent me dire "y'a du bavardage dans tes films", et moi, tu sais ce que je dis ? C'est ce que je préfères ! »

Puis il filme une lampe, longtemps : « c’est comme l’énergie... comme le cyclone. » Filmer la lumière comme technique de résistance pour réhabiliter les « ondes et les trucs » du para-normal :
« Et oui, il y a des fantômes en permanence. Ça a été interdit par l’état productif qui veut qu’on soit tout le temps dans une capacité de produire, hors fantômes. Mais on se rend bien compte que le rationalisme en même temps est foutu et est irremplaçable, au sens où, si on en sort c’est trop violent, et on perd son temps ; on perd un temps qui pourrait être consacré à la production, qui va être consacré à la perception. [...] Dans une description scientifique du réel qui serait totale, qui serait réussie, il y aurait LES FANTÔMES, les ondes et les trucs, qui seraient le substrat et la mémoire de l’espèce. »
(O fantasma, Dustan lit et dit, 2004)